Le changement climatique est une réalité incontestable qui impacte profondément l'économie mondiale. L'augmentation des températures moyennes, atteignant une hausse de 1.1°C par rapport à l'ère préindustrielle, la fréquence accrue des événements météorologiques extrêmes, comme les inondations qui ont coûté plus de 42 milliards USD en 2021, et la montée du niveau des mers qui menace les zones côtières où vivent plus de 680 millions de personnes, engendrent des coûts considérables pour les entreprises, les infrastructures, et les populations. Ces enjeux posent des défis majeurs, mais ils créent également des opportunités pour les investisseurs capables d'anticiper les mutations et de s'engager dans des solutions durables. La question se pose alors de savoir comment aligner son épargne avec ses convictions écologiques, tout en recherchant une performance financière solide grâce à l'investissement responsable.
L'investissement durable prend de plus en plus d'importance et, au sein de cette approche, l'optique carbone se distingue comme une stratégie prometteuse. Elle offre aux investisseurs la possibilité de contribuer activement à la transition énergétique tout en protégeant et en valorisant leur capital. Nous allons décortiquer ensemble les avantages, les stratégies, et les défis de cette forme d'investissement responsable, et comment elle s'inscrit dans une vision à long terme.
Comprendre l'optique carbone : les fondamentaux
L'optique carbone est bien plus qu'une simple tendance, c'est une nécessité pour les investisseurs conscients des enjeux du XXIe siècle. Elle représente une approche d'investissement proactive qui vise à intégrer pleinement les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les décisions d'allocation d'actifs. Cela implique non seulement d'éviter les entreprises les plus polluantes, mais aussi de privilégier celles qui contribuent activement à la décarbonation de l'économie, comme celles qui développent des solutions de capture du carbone. L'enjeu est de taille : il s'agit de préparer son patrimoine aux bouleversements climatiques à venir et de saisir les opportunités offertes par la transition vers un modèle économique plus durable, tout en misant sur l'assurance vie, un placement de long terme.
Pourquoi l'optique carbone est importante pour les investisseurs
L'importance de l'optique carbone pour les investisseurs réside dans la prise en compte des différents risques et opportunités liés au changement climatique. Les risques climatiques directs, tels que les inondations et les sécheresses, peuvent affecter la valeur des actifs immobiliers et agricoles. Les risques de transition, liés aux politiques de réduction des émissions de GES, peuvent impacter la rentabilité des entreprises dans les secteurs énergétiques et industriels. Cependant, la transition énergétique offre également des opportunités considérables dans les domaines des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique et des nouvelles technologies vertes. L'optique carbone permet donc d'identifier et de gérer ces risques et opportunités de manière proactive, tout en intégrant les avantages fiscaux de l'assurance vie.
- Impact sur les actifs immobiliers et infrastructures face aux événements climatiques extrêmes, avec une perte de valeur potentielle de 10 à 20% dans les zones les plus exposées.
- Perturbation des chaînes d'approvisionnement due aux changements environnementaux, entraînant des augmentations de coûts de production de 5 à 15%.
- Introduction de taxes carbone et de réglementations plus strictes, impactant les industries avec une augmentation des coûts de conformité de 2 à 8%.
- Évolution rapide des technologies vertes et de l'efficacité énergétique, créant un marché de plus de 2 billions USD d'ici 2027.
- Changement des comportements des consommateurs vers des produits et services durables, avec une augmentation de la demande de 15 à 25% pour les produits éco-responsables.
Comment mesurer l'empreinte carbone d'un investissement
La mesure de l'empreinte carbone d'un investissement est une étape cruciale pour mettre en œuvre une stratégie d'optique carbone efficace, en particulier dans le cadre d'une assurance vie. Plusieurs méthodes existent, chacune ayant ses propres avantages et limites. La méthode la plus courante consiste à calculer les émissions de GES directes (scope 1) et indirectes (scope 2 et 3) des entreprises dans lesquelles on investit. Le scope 1 couvre les émissions directement liées aux opérations de l'entreprise, le scope 2 les émissions liées à l'énergie qu'elle consomme, et le scope 3 les émissions liées à l'ensemble de sa chaîne de valeur, y compris ses fournisseurs et ses clients. Il est crucial de choisir une méthode de calcul transparente et de s'appuyer sur des données fiables pour obtenir une évaluation précise de l'empreinte carbone, afin d'optimiser ses choix d'investissement dans son assurance vie.
L'intensité carbone est un indicateur clé qui permet de comparer l'empreinte carbone de différentes entreprises ou de différents portefeuilles d'investissement. Elle est exprimée en tonnes de CO2 équivalent par million d'euros de chiffre d'affaires ou d'actifs sous gestion. Une faible intensité carbone indique que l'entreprise est relativement efficace en termes d'émissions de GES. L'empreinte carbone totale, quant à elle, permet de mesurer l'impact environnemental global d'un investissement. Plusieurs organismes de notation spécialisés proposent des évaluations de l'empreinte carbone des entreprises et des fonds d'investissement, facilitant ainsi la prise de décision des investisseurs responsables. La société Carbone 4 et CDP (Carbon Disclosure Project) sont des exemples d'organismes qui collectent et analysent les données environnementales des entreprises, permettant aux investisseurs de faire des choix éclairés pour leur assurance vie.
Les différentes stratégies d'investissement basées sur l'optique carbone
L'optique carbone se décline en différentes stratégies d'investissement, chacune ayant ses propres caractéristiques et objectifs, et chacune pouvant être mise en œuvre dans une assurance vie. Le désinvestissement consiste à exclure de son portefeuille les entreprises les plus polluantes, notamment celles actives dans l'extraction et la transformation des énergies fossiles. La stratégie "best-in-class" consiste à sélectionner les entreprises les plus performantes en termes de réduction de leurs émissions de GES au sein de chaque secteur. L'engagement actionnarial, quant à lui, vise à influencer les pratiques des entreprises en dialoguant avec les dirigeants et en votant lors des assemblées générales. Enfin, l'investissement thématique consiste à allouer des capitaux dans des secteurs liés à la transition énergétique, tels que les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les technologies vertes, via des unités de compte spécifiques de son assurance vie.
- Désinvestissement total des entreprises liées aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), réduisant l'empreinte carbone de son portefeuille de 30 à 50%.
- Sélection des meilleures entreprises en termes de performance environnementale au sein de leur secteur (best-in-class), améliorant le score ESG du portefeuille de 10 à 20%.
- Dialogue actif avec les entreprises pour encourager des pratiques plus durables (engagement actionnarial), influençant positivement les politiques environnementales de 5 à 10% des entreprises ciblées.
- Allocation de capitaux dans les secteurs de l'énergie renouvelable, de l'efficacité énergétique et des nouvelles technologies (investissement thématique), générant un rendement annuel de 8 à 12% sur le long terme.
Choisir la stratégie la plus adaptée dépend des objectifs de l'investisseur, de sa tolérance au risque et de ses convictions personnelles. Il est important de noter que ces stratégies ne sont pas exclusives les unes des autres et peuvent être combinées pour optimiser l'impact environnemental et la performance financière du portefeuille au sein de son assurance vie. Par exemple, on peut exclure les entreprises les plus polluantes de son portefeuille, tout en investissant dans des fonds thématiques liés aux énergies renouvelables, contribuant ainsi activement à la transition énergétique.
Démystifier les idées reçues
L'optique carbone est souvent associée à des idées reçues qui peuvent freiner les investisseurs potentiels. Il est courant de penser que l'investissement durable implique nécessairement une baisse de rendement. Or, de nombreuses études montrent que les entreprises les plus performantes en matière environnementale sont également souvent les plus innovantes et les mieux gérées, ce qui se traduit par une performance financière supérieure à long terme. De plus, l'optique carbone n'est pas réservée aux gros investisseurs. Des solutions existent pour tous les profils, notamment à travers les fonds d'investissement labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) ou Greenfin, accessibles même avec de petits montants dans le cadre de son assurance vie.
Il est également important de souligner que l'optique carbone ne se limite pas à un simple "filtre" environnemental. C'est une stratégie proactive qui vise à identifier les entreprises les mieux positionnées pour prospérer dans un monde en transition vers une économie bas carbone. Cela implique une analyse approfondie des risques et des opportunités liés au changement climatique et une allocation stratégique des capitaux vers les secteurs d'avenir. Adopter l'optique carbone, c'est donc investir dans un avenir plus durable et plus prospère, tout en bénéficiant des avantages de l'assurance vie, notamment en termes de transmission de patrimoine.
L'assurance vie : un véhicule idéal pour l'optique carbone
L'assurance vie est un placement de long terme populaire en France, avec plus de 1 800 milliards d'euros d'encours en 2023, offrant des avantages fiscaux significatifs et une grande flexibilité en termes d'allocation d'actifs. Elle peut également constituer un véhicule idéal pour mettre en œuvre une stratégie d'optique carbone, en permettant aux investisseurs d'allier performance financière et impact environnemental positif. Grâce à la diversité des supports d'investissement disponibles dans les contrats d'assurance vie, il est possible de construire un portefeuille aligné avec ses convictions écologiques et de contribuer activement à la transition énergétique, en choisissant des fonds qui privilégient les entreprises à faible empreinte carbone.
Les avantages de l'assurance vie pour les investissements à long terme
L'assurance vie présente plusieurs avantages pour les investissements à long terme, en particulier dans le cadre d'une stratégie d'optique carbone. Tout d'abord, elle offre des avantages fiscaux intéressants, notamment en matière de succession et d'imposition des plus-values. Ensuite, elle permet une grande flexibilité en termes de diversification des supports d'investissement, avec la possibilité d'investir dans des fonds en euros (à capital garanti) ou dans des unités de compte (actions, obligations, immobilier, etc.). Enfin, l'horizon d'investissement long terme de l'assurance vie favorise la performance des investissements durables, qui ont souvent besoin de temps pour se matérialiser, comme les projets d'énergies renouvelables.
- Avantages fiscaux en matière de succession, avec des abattements sur les droits de succession pour les bénéficiaires, permettant une transmission de patrimoine optimisée.
- Imposition avantageuse des plus-values, avec une taxation dégressive en fonction de la durée du contrat, incitant à l'investissement de long terme.
- Flexibilité de diversification des supports d'investissement (fonds en euros, unités de compte), offrant un large choix de stratégies d'investissement.
- Horizon d'investissement long terme favorisant la performance des investissements durables, avec un potentiel de rendement supérieur à 5% par an sur le long terme.
Par exemple, les plus-values réalisées sur un contrat d'assurance vie de plus de 8 ans bénéficient d'un abattement fiscal de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple. De plus, en cas de décès de l'assuré, les capitaux transmis aux bénéficiaires sont exonérés de droits de succession jusqu'à 152 500 euros par bénéficiaire, ce qui en fait un outil de transmission de patrimoine très avantageux.
Comment intégrer l'optique carbone dans son assurance vie
Intégrer l'optique carbone dans son assurance vie nécessite une approche méthodique et une bonne connaissance des options disponibles. Le premier pas consiste à choisir un contrat proposant des fonds labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) ou Greenfin, qui garantissent un certain niveau d'engagement environnemental et social. Il est ensuite essentiel d'analyser l'offre de fonds proposée par l'assureur, en évaluant leur empreinte carbone, leur stratégie d'investissement durable et leur politique d'engagement actionnarial. La diversification du portefeuille est également cruciale, en répartissant les investissements entre différentes classes d'actifs et différents secteurs liés à la transition écologique. Enfin, il est important de suivre régulièrement ses investissements et d'effectuer des arbitrages en fonction de l'évolution des marchés et de ses objectifs, afin d'optimiser la performance de son assurance vie en termes de rendement et d'impact environnemental.
On peut ainsi allouer une partie de son capital dans des fonds investissant dans les énergies renouvelables, une autre dans des fonds excluant les entreprises les plus polluantes, et une troisième dans des fonds immobiliers labellisés BBC (Bâtiment Basse Consommation). Cette diversification permet de réduire le risque et d'optimiser le potentiel de rendement à long terme, tout en contribuant activement à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique.
Exemples concrets de fonds d'assurance vie intégrant l'optique carbone
Il existe aujourd'hui de nombreux fonds d'assurance vie intégrant l'optique carbone, offrant aux investisseurs un large choix en termes de stratégie et de niveau de risque. Certains fonds se concentrent sur l'investissement dans les énergies renouvelables, tels que les fonds dédiés à l'éolien, au solaire ou à la géothermie. D'autres fonds excluent les entreprises les plus polluantes, en appliquant des critères de sélection stricts basés sur l'empreinte carbone et les pratiques environnementales. Enfin, certains fonds sont labellisés ISR ou Greenfin, garantissant un certain niveau de transparence et d'engagement en matière de développement durable. Par exemple, le fonds "Amundi Green Bond" investit dans des obligations vertes finançant des projets environnementaux, tandis que le fonds "CPR Climate Action" sélectionne les entreprises les mieux notées en termes de performance environnementale.
Un exemple de fonds investissant dans les énergies renouvelables pourrait être un fonds actions européennes axé sur les entreprises actives dans la production d'électricité verte, avec un objectif de réduction des émissions de CO2 de 20% par rapport à un indice de référence traditionnel. Un fonds excluant les entreprises polluantes pourrait être un fonds obligataire appliquant un filtre ESG (Environnemental, Social et Gouvernance) strict, excluant les entreprises impliquées dans l'extraction de charbon ou le tabac, visant à réduire l'empreinte carbone du portefeuille de 40%. Il est important de se renseigner auprès de son assureur ou de son conseiller financier pour connaître les options disponibles dans son contrat d'assurance vie et choisir les fonds les plus adaptés à ses objectifs et à ses convictions.
Décryptage des labels
Les labels ISR et Greenfin sont des outils précieux pour les investisseurs souhaitant s'orienter vers des placements durables. Le label ISR, créé par le Ministère de l'Economie et des Finances, garantit que le fonds prend en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans sa gestion, en attribuant une note ESG globale de 60 points minimum sur 100. Le label Greenfin, quant à lui, est spécifiquement dédié aux fonds investissant dans la transition énergétique et écologique, en allouant au moins 75% de leurs actifs à des activités vertes. Il exclut les fonds investissant dans les énergies fossiles et le nucléaire, garantissant ainsi un impact environnemental positif.
- Le label ISR exige une prise en compte des critères ESG dans la gestion des fonds, avec une notation minimale de 60/100.
- Le label Greenfin exclut les investissements dans les énergies fossiles et le nucléaire, garantissant un impact environnemental positif.
- La labellisation assure une transparence accrue sur les critères et les méthodes d'investissement durable.
- Les fonds labellisés sont soumis à un contrôle régulier par des organismes indépendants.
Il est important de noter que tous les labels ne se valent pas et qu'il est essentiel de bien se renseigner sur les critères et les processus de labellisation. Certains labels sont plus exigeants que d'autres en termes d'impact environnemental et social. Il est également important de se méfier du "greenwashing", qui consiste à promouvoir des produits financiers comme durables sans qu'ils le soient réellement. Pour bien interpréter les informations fournies par les labels, il est conseillé de consulter les rapports de gestion des fonds et de se faire accompagner par un conseiller financier indépendant, capable d'évaluer la pertinence des labels et de choisir les fonds les plus adaptés à ses objectifs.
Mettre en place sa stratégie d'optique carbone avec l'assurance vie
Mettre en place une stratégie d'optique carbone avec son assurance vie nécessite une approche personnalisée, tenant compte de ses objectifs financiers, de sa tolérance au risque et de ses convictions écologiques. Il est important de définir clairement ses objectifs d'investissement, d'évaluer son profil d'investisseur, de choisir un conseiller financier compétent en matière d'investissement durable, et de mettre en place un suivi régulier de ses investissements, afin d'optimiser la performance de son assurance vie et de maximiser son impact environnemental positif.
Définir ses objectifs
La première étape consiste à définir ses objectifs financiers à long terme. Quel est le but de cet investissement : préparer sa retraite, financer les études de ses enfants, transmettre un patrimoine à ses proches ? Il est également important de déterminer sa tolérance au risque : est-on prêt à prendre des risques pour obtenir un rendement plus élevé, ou préfère-t-on privilégier la sécurité du capital ? Enfin, il est essentiel de prendre en compte sa sensibilité aux enjeux environnementaux : quel niveau d'impact environnemental est-on prêt à accepter pour son investissement ? Par exemple, souhaite-t-on investir uniquement dans des entreprises à faible empreinte carbone, ou est-on prêt à accepter un certain niveau d'émissions en contrepartie d'un rendement plus élevé ?
En répondant à ces questions, on peut définir un profil d'investisseur clair et précis, qui servira de base pour la construction de sa stratégie d'optique carbone et à l'optimisation de son assurance vie.
Évaluer son profil d'investisseur
L'évaluation de son profil d'investisseur est une étape cruciale pour déterminer la stratégie d'optique carbone la plus adaptée. On distingue généralement trois profils de risque : prudent, équilibré et dynamique. Un investisseur prudent privilégiera la sécurité du capital et optera pour des fonds en euros ou des fonds obligataires labellisés ISR, avec un objectif de rendement de 2 à 3% par an. Un investisseur équilibré acceptera de prendre un peu plus de risques pour obtenir un rendement plus élevé, en investissant dans des fonds mixtes combinant actions et obligations durables, avec un objectif de rendement de 4 à 6% par an. Un investisseur dynamique sera prêt à prendre des risques plus importants pour maximiser son potentiel de rendement, en investissant dans des fonds actions thématiques liés à la transition écologique, avec un objectif de rendement de 7 à 10% par an.
Il est également important d'identifier ses valeurs et ses convictions, en se demandant quels sont les secteurs d'activité que l'on souhaite soutenir et ceux que l'on souhaite éviter. Par exemple, on peut choisir de soutenir les entreprises qui développent des solutions pour la réduction des émissions de CO2, ou d'éviter les entreprises impliquées dans l'extraction des énergies fossiles.
Choisir un conseiller financier
Se faire accompagner par un conseiller financier indépendant et compétent en matière d'investissement durable est fortement recommandé pour mettre en place une stratégie d'optique carbone efficace. Le conseiller financier pourra aider à définir ses objectifs, à évaluer son profil d'investisseur, à sélectionner les fonds les plus adaptés à ses besoins et à suivre l'évolution de ses investissements. Il est important de choisir un conseiller financier qui comprend les enjeux de l'optique carbone et qui est capable de proposer des solutions personnalisées et transparentes, en tenant compte des spécificités de l'assurance vie et de ses avantages fiscaux. Le conseiller financier pourra également aider à optimiser la répartition des actifs au sein de son assurance vie, en fonction de son profil de risque et de ses objectifs de rendement.
Il est pertinent de poser des questions sur son expérience en matière d'investissement durable, sur sa connaissance des labels ISR et Greenfin, et sur sa capacité à mesurer l'impact environnemental de ses conseils. On peut également demander des références de clients ayant mis en place des stratégies d'optique carbone avec succès.
Mettre en place un suivi régulier de ses investissements
Le suivi régulier de ses investissements est essentiel pour s'assurer que sa stratégie d'optique carbone reste alignée avec ses objectifs et ses convictions. Il est important de surveiller l'évolution de l'empreinte carbone de ses investissements, d'analyser les performances des fonds, et d'ajuster sa stratégie en fonction de l'évolution des marchés et de ses objectifs. Ce suivi peut être effectué de manière autonome, en consultant les rapports de gestion des fonds et en utilisant des outils en ligne de calcul d'empreinte carbone. Il peut également être délégué à son conseiller financier, qui se chargera de suivre les performances et de proposer des ajustements si nécessaire. Il est conseillé de réaliser un bilan complet de son assurance vie au moins une fois par an, afin de s'assurer que la stratégie d'optique carbone reste pertinente et efficace, en tenant compte des évolutions du marché et de ses propres objectifs.
Illustration d'un portefeuille type
Voici un exemple de portefeuille d'assurance vie intégrant l'optique carbone, adapté à un profil d'investisseur équilibré :
- 40% en fonds actions européennes labellisés ISR, investissant dans les entreprises les plus performantes en matière d'ESG, avec un objectif de rendement de 6 à 8% par an.
- 30% en fonds obligataires "vert", finançant des projets liés à la transition énergétique et écologique, avec un objectif de rendement de 3 à 4% par an.
- 20% en fonds immobiliers labellisés BBC, investissant dans des bâtiments basse consommation, avec un objectif de rendement de 4 à 5% par an.
- 10% en fonds en euros, pour sécuriser une partie du capital, avec un rendement garanti de 1 à 2% par an.
Ces proportions sont indicatives et peuvent être ajustées en fonction du profil de risque de l'investisseur. Un investisseur prudent privilégiera une allocation plus importante en fonds en euros et en fonds obligataires, tandis qu'un investisseur dynamique privilégiera une allocation plus importante en fonds actions thématiques. Il est important de diversifier son portefeuille au sein de son assurance vie, afin de réduire le risque et d'optimiser le potentiel de rendement à long terme, tout en contribuant activement à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique.
Les défis et les perspectives de l'optique carbone
L'optique carbone est une approche prometteuse, mais elle est également confrontée à des défis importants. Le manque de données standardisées et fiables sur l'empreinte carbone des entreprises, la difficulté de mesurer l'impact réel des investissements sur la réduction des émissions de GES, et le risque de "greenwashing" sont autant d'obstacles à surmonter. Cependant, le développement de nouvelles technologies, le renforcement des réglementations en matière d'investissement durable, et l'accroissement de la demande pour les investissements intégrant l'optique carbone offrent des perspectives encourageantes pour l'avenir. L'optique carbone représente une opportunité unique d'allier performance financière et impact environnemental positif, en contribuant activement à la construction d'un avenir plus durable, grâce à l'assurance vie.
Les défis
L'un des principaux défis de l'optique carbone est le manque de données standardisées et fiables sur l'empreinte carbone des entreprises. Il existe différentes méthodes de calcul de l'empreinte carbone, ce qui rend difficile la comparaison des performances environnementales des entreprises. De plus, les données fournies par les entreprises sont souvent incomplètes ou peu transparentes. Il est donc essentiel de développer des normes et des standards internationaux pour la mesure de l'empreinte carbone, afin de garantir la fiabilité et la comparabilité des données. Plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la transparence et la qualité des données environnementales, notamment la création de labels et de certifications, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour harmoniser les méthodes de calcul et garantir la fiabilité des informations.
Un autre défi majeur est la difficulté de mesurer l'impact réel des investissements sur la réduction des émissions de GES. Il est difficile de déterminer si un investissement dans une entreprise "verte" a réellement permis de réduire les émissions de GES, ou s'il a simplement entraîné un déplacement des émissions vers une autre entreprise ou un autre secteur. Il est donc important de développer des outils et des méthodes d'évaluation de l'impact environnemental des investissements, afin de s'assurer que l'optique carbone contribue réellement à la lutte contre le changement climatique. Les investisseurs ont également un rôle important à jouer en demandant aux entreprises des informations claires et transparentes sur leurs efforts de réduction des émissions, et en privilégiant les entreprises qui s'engagent activement dans la transition énergétique. L'investissement responsable est un effort collectif qui nécessite l'implication de tous les acteurs économiques.
Les perspectives
Malgré les défis, l'optique carbone offre des perspectives encourageantes pour l'avenir. Le développement de nouvelles technologies pour mesurer et réduire l'empreinte carbone, telles que les capteurs de CO2, les systèmes de stockage d'énergie et les solutions d'efficacité énergétique, ouvre de nouvelles opportunités d'investissement. Le renforcement des réglementations en matière d'investissement durable, notamment avec la mise en place de la taxonomie verte européenne, incite les investisseurs à prendre en compte les critères environnementaux dans leurs décisions d'allocation d'actifs. Enfin, l'accroissement de la demande pour les investissements intégrant l'optique carbone, portée par la prise de conscience des enjeux environnementaux et par l'arrivée des jeunes générations sur le marché du travail, crée un cercle vertueux favorisant le développement de l'investissement durable.
Dans un futur proche, il est probable que l'optique carbone devienne une norme pour tous les investisseurs, et non plus une simple option. Les entreprises qui ne prennent pas en compte les enjeux environnementaux seront de plus en plus pénalisées par les marchés, tandis que celles qui s'engagent activement dans la transition énergétique seront valorisées. L'investissement durable est donc non seulement une question de conscience, mais aussi une question de performance financière. Il est temps d'agir et de prendre en compte les enjeux environnementaux dans ses décisions d'investissement, afin de contribuer à la construction d'un avenir plus durable et plus prospère, grâce à l'assurance vie carbone.